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vendredi, mars 24, 2023

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Halte au pillage de l’information

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C’est une manie contemporaine que l’on retrouve dans la marmite des réseaux sociaux. Les outils numériques y sont autant de lassos à portée de main pour capturer frénétiquement ce qui ne nous appartient pas. En un mot comme en cent, sachez que l’équipe du Journal du Médoc a parfois la moutarde qui lui monte au nez à force de voir, sur telle ou telle page Facebook, les articles des journalistes et correspondants de presse, pillés, scannés, photographiés et donnés en pâture dans le grand fourre-tout Internet.

Notre travail a une valeur

Cela part souvent d’une bonne intention, d’un réflexe désormais conditionné – le fameux « partage » -, mais elle est irréfléchie. Sous prétexte de dire « coucou, regardez comme on dit des choses sympas à mon sujet », sous prétexte de signaler un article qui « parle » de soi ou d’un ami, de son entreprise, d’un commerce, d’une association, l’article prévu pour le journal papier est « offert », in extenso, sur le Web, sans  l’accord de celui ou celle qui l’a écrit. Il se démultiplie, est repartagé, re-repartagé… Certes, le confort de lecture est loin de valoir celui qu’offre un vrai journal. Mais le résultat est là : c’est un pillage du travail originel, aux dépens des auteurs des reportages. Or, notre travail, comme le vôtre, a une valeur.

Derrière les articles imprimés, c’est une équipe de cinq salariés – une secrétaire, une commerciale, trois journalistes – rattachée à un groupe de presse (Presse et médias du Sud-Ouest), au sein de la « famille » de la presse hebdomadaire régionale. Celle-ci constitue un maillon, essentiel nous semble-t-il, de la vie locale. C’est-à-dire le socle commun. La proximité. Le lien direct. Le local, là d’où tout part et vers quoi tout converge. Le fondement de notre journal hebdomadaire, c’est de vendre des journaux – en version papier principalement, mais aussi en PDF via notre site Internet. La logique économique de notre entreprise, viscéralement attachée au Médoc, ce sont aussi les abonnements, nos lecteurs, et, bien entendu, les annonceurs publicitaires qui placent en nous leur confiance.

Le non-sens du « partage »

La confiance, justement, est au cœur de l’information, cette marchandise si particulière. La confiance que nous accordent nos interlocuteurs lorsqu’ils nous confient des informations et dont nous recueillons la parole, ou, à l’inverse, le souhait de ne pas être cités nommément. L’information, donc, exige du savoir-faire, du sérieux, une éthique, une petite dose de saine provocation voire – soyons fous – d’humour. Les articles de presse, s’ils sont critiquables, améliorables, s’ils suscitent des réactions, des désaccords et des controverses – et c’est bien ainsi -, n’ont pas vocation à être distribués sans vergogne sous prétexte d’un « partage » qui nous est préjudiciable.

C’est une entrave au geste premier qui récompense notre investissement professionnel : le lecteur, habitué ou occasionnel, qui se déplace chez un marchand de journaux, jette un œil à la « une » du Journal du Médoc et se sent tenté de l’acheter. Il faut laisser sa chance à un journal d’être acheté sans que certains, désormais trop nombreux, aient déjà lu ou lu en diagonale la reproduction d’un article proposé dans le journal de la semaine. Car notre journal a une durée de vie relativement longue : une semaine.

Respect et savoir-vivre

Alors que depuis le début du premier confinement, nous faisons en sorte de relayer, dans nos pages, la nécessité de soutenir l’économie locale, les magasins, les commerçants, tous ceux qui constituent le tissu économique médocain, il convient de rappeler cette évidence : le JDM lui aussi est une entreprise locale avec des êtres humains à l’intérieur. Des salariés dont le métier est de vous informer, de publier les annonces de vos événements, de répondre à vos questions, de gérer vos abonnements, de créer vos publicités, de publier vos annonces judiciaires et légales… Une entreprise bien vivante, accueillante également pour les stagiaires, installée au cœur du Médoc, à vos côtés.

Alors, si vous êtes tentés, sur vos pages de partage, de signaler des articles du Journal du Médoc, merci de n’en reproduire qu’un tout petit extrait – comme un avant-goût – en incitant vos amis à retrouver l’intégralité du texte dans le journal en vente durant la semaine de parution. Et si l’envie irrépressible vous prend de reproduire un reportage intégral, attendez au moins que le journal dans lequel le sujet est paru ne soit plus proposé à la vente. Heureusement, vous êtes de plus en plus nombreux à comprendre et à appliquer ce principe de base. Et nous vous en remercions. Alors, faites passer le message autour de vous.

Dans « réseau social », il y a le mot « social », ce qui implique de respecter des règles communes de savoir-vivre. Respect et savoir-vivre, deux notions fondamentales qui ont trop tendance à disparaître dans la société des écrans, du jetable et de l’évanescence.

Merci de votre attention et de votre fidélité. Et, pour le coup, n’hésitez pas à partager cet article (sourire). Vive le Médoc !

Dominique Barret, rédacteur en chef du Journal du Médoc

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